mercredi 26 novembre 2008

Antoine Poncet, sculpteur


Dans la lignée de Brancusi et de Jean Arp, un maître de la forme pure.

Ses marbres, ses bronzes parfaits s’élancent, s’envolent, ont la force de l’évidence.

La recherche de la perfection (de l’absolu, disait Balzac), de l’équilibre, de l’harmonie, du rythme, de la ligne… Les métaphores musicales conviennent parfaitement au travail du sculpteur. Bien qu’octogénaire, Antoine Poncet est toujours à la poursuite de la forme idéale.

Qu’est-ce qu’une forme parfaite ? Difficile de l’exprimer en mot. La satisfaction de l’œil, et de l’esprit aussi ? Une quête jamais achevée semble-t-il.

La sculpture est un art mystérieux, salissant, fatigant, coûteux, difficile, immémorial. Art qui aspire à être hors du temps. Art qui joue avec le temps autant qu’avec l’air et l’espace. Les gestes du sculpteur d’aujourd’hui ne sont pas différents de ceux de Michel-Ange ou de Rodin. La pureté des formes d’un Arp (dont Antoine Poncet se veut l’héritier) renvoie à la perfection des idoles cycladiques.

Petit-fils d’un peintre (Maurice Denis), fils d’un peintre (Marcel Poncet), père d’un musicien (Mathieu Poncet), Antoine Poncet, demi-suisse, demi-français, continue dans son petit atelier parisien ou dans celui, plus grand, de Saint-Germain-en Laye (qui fut l’atelier du peintre nabi), de pétrir la glaise, qui deviendra plâtre, qui deviendra bronze.
Ou qui, sous la main de "praticiens" toscans, deviendra marbre.

Antoine Poncet a-t-il communiqué sa sérénité à ses œuvres ? Ou est-ce l’inverse ?

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